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L'évolution biologique et notre prédisposition à l'inactivité physique dans le monde moderne

Photo du rédacteur: Entrainement PrimateEntrainement Primate

Pendant des milliers d'années, nos ancêtres chasseurs-cueilleurs étaient constamment en mouvement pour leur survie. Leur mode de vie exigeait une utilisation efficace de l'énergie pour chasser, se défendre et accomplir des tâches essentielles. Cette tendance à économiser l'énergie s'est transmise à travers les générations, ce qui peut expliquer notre prédisposition à l'inactivité dans un environnement moderne où l'énergie est abondante. Comprendre cette évolution biologique est essentiel pour aborder l'impact de notre mode de vie sédentaire sur notre santé actuelle.


1. L'adaptation à la rareté de l'énergie :

Nos ancêtres vivaient dans des environnements où les ressources alimentaires étaient souvent limitées. Pour survivre, ils devaient économiser leur énergie et utiliser leurs ressources de manière judicieuse. Cette adaptation a été favorisée par la sélection naturelle, ce qui signifie que les individus capables de conserver leur énergie avaient plus de chances de survivre et de transmettre leurs gènes. Ainsi, notre prédisposition à économiser l'énergie est le résultat d'une longue histoire d'adaptation à des conditions où les ressources étaient rares.


2. Le piège de l'abondance énergétique moderne :

Dans le monde moderne, nous sommes confrontés à un excès d'énergie alimentaire. Les aliments transformés riches en calories sont facilement accessibles et bon marché. Cette abondance énergétique est en conflit avec notre héritage évolutif, car notre corps est programmé pour stocker l'énergie excédentaire sous forme de graisse pour les périodes de pénurie. Cependant, dans notre société actuelle, ces périodes de pénurie sont rares, ce qui entraîne une accumulation excessive de graisse corporelle et des problèmes de santé associés.


3. Mécanismes biologiques de l'économie d'énergie :

Notre corps est équipé de mécanismes biologiques qui favorisent l'économie d'énergie. Par exemple, notre métabolisme basal, c'est-à-dire la quantité d'énergie que notre corps dépense au repos, est réduit pour économiser les réserves d'énergie. De plus, notre système nerveux est programmé pour minimiser les mouvements non essentiels et favoriser la conservation de l'énergie.


4. Le rôle de la dopamine :

La dopamine est un neurotransmetteur impliqué dans la régulation de la motivation et de la récompense. Des études ont montré que notre héritage évolutif a associé la libération de dopamine à des comportements liés à la recherche de nourriture et à la conservation de l'énergie. Cela signifie que notre cerveau est naturellement attiré par les comportements qui nécessitent peu d'efforts physiques et qui offrent une gratification immédiate, tels que regarder la télévision ou utiliser des appareils électroniques.


5. Les changements environnementaux rapides :

L'évolution biologique se produit sur de longues périodes de temps, mais les changements de mode de vie modernes se sont produits relativement rapidement à l'échelle de l'évolution humaine. En conséquence, nos gènes n'ont pas eu suffisamment de temps pour s'adapter aux nouvelles conditions environnementales dans lesquelles l'activité physique est souvent limitée.


Notre prédisposition à l'inactivité physique dans le monde moderne est en grande partie le résultat de notre héritage évolutif qui favorisait l'économie d'énergie. Cependant, en comprenant ces mécanismes biologiques et en prenant conscience des conséquences néfastes de l'inactivité sur notre santé, nous pouvons prendre des mesures pour intégrer davantage d'activité physique dans notre vie quotidienne. En adoptant un mode de vie actif, nous pouvons contrebalancer les effets négatifs de notre héritage évolutif et améliorer notre santé physique et mentale.

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